Bien que l'histoire de la communauté francophone remonte aux années 1800, ce n'est qu'au milieu des années 1900, avec l'ouverture de la ferme Notre Dame de Beauregard, que les francophones commencent à se démarquer à Georgetown.
En 1947, le père Clovis Beauregard et sa nièce, Thérèse St-Jean, se sont installés à Georgetown pour y commencer une ferme où l’on y accueillait des garçons orphelins du Québec. À la ferme, les garçons ont eu la chance de travailler et de faire des études à la ferme. Une fois diplômés, certains optent pour quitter la région tandis que d'autres préfèrent y demeurer.
Autre que la ferme, la première migration de francophones limitée à Georgetown a eu lieu de 1961 à 1965, lorsque les Acadiens francophones du Nouveau-Brunswick ont été parrainés par Thérèse St. Jean. Cette migration initiale a fait boule de neige et a ensuite ouvert la porte à ce que plus de familles francophones déménageant dans la région.
Dans les années 1970, la population francophone de Georgetown est demeurée assez constante, le nombre de francophones entrant étant à peu près le même que ceux qui quittent. Toujours dans les années 1970, il y a eu une augmentation légère du nombre de non-Acadiens qui déménageaient à Georgetown. La majorité venait du nord de l'Ontario, de l'est de l'Ontario, du Québec et certains du sud de l'Ontario, comme Windsor. De 1976 à 1977, la population francophone était à moitié d’origine acadienne et moitié d’autres provenances.
Au moment où les francophones ont commencé à arriver à Georgetown, sa population était principalement anglophone. Comme était typique à l'époque, il y avait une certaine tension entre les deux groupes. Beaucoup d'anglophones ont senti que leur communauté était perturbée, que ce soit parce qu'ils n'aimaient pas l'idée d'avoir un groupe différent en ville, ou à cause de divers changements qui se sont produits.
Bon nombre des premiers arrivants francophones du Nouveau-Brunswick n'étaient pas aisés et, lorsqu'ils sont arrivés à Georgetown, ont eu du mal à trouver du travail car ils parlaient peu d’anglais. Beaucoup ont continué à vivre dans la pauvreté. Les anglophones n'aimaient pas leurs modes de vie différents et les différences culturelles ont fait surgir de nombreux préjugés. Au fur et à mesure que la population francophone augmentait, ils commencèrent à faire des démarches au sein de la communauté pour, par exemple, exiger leur propre école séparée ou fonder leur propre église. Encore une fois, cela ne convenait pas toujours aux anglophones.
Cependant, au fil du temps, les tensions entre les deux communautés ont commencé à s'atténuer. Dans les années 1970, il y avait beaucoup plus d'intégration et de mélange entre eux. Des événements tels que la
Semaine francophone (comme celle de mars 1982) ont été organisés pour célébrer la culture francophone, mais ont également contribué à promouvoir une meilleure compréhension entre tous les habitants de Georgetown.
En 1991, il y avait environ 1 200 francophones dans la région de Georgetown. La communauté francophone intéressait particulièrement
les journaux locaux, les médias nationaux comme
Radio Canada ainsi que les
académiques. Un certain nombre d'études ont examiné la communauté francophone, avec une attention particulière aux relations francophones-anglophones et à la préservation culturelle.
En effet, la culture et la fierté francophone restent fortes dans la communauté aujourd'hui.